Son portrait
RMS est anti-conventionnel, arborant cheveux longs, barbe + moustache, travailleur et voyageur infatiguable, américain francophone et francophile, (il a vécu en Belgique),
non arrogant de la puissance américaine, spécialiste non prétentieux de l’informatique et du droit, intègre,
Richard apporte la paix, simplicité, humour et pédagogie pour présenter partout ou il le peut, la fameuse licence GPL, OpenSource et GNU du Logiciel Libre.Il est venu à Paris en juin 2006, afin de présenter les 165.000 signatures contre la loi DADVSI à l’Hotel Matignon, à l’évènement « Paris, Capitale du Libre » et bien d’autres fois depuis, pour nous présenter et renforcer l’image du Logiciel Libre mais aussi du nouveau droit d’auteurs « copyleft ».
Il a présenté son dernier livre à Paris en Janvier 2010 : « La révolution du Logiciel Libre« .
Ainsi, chacun est libre de le qualifier de « gourou » du Libre, mais nous voyons surtout en RMS un homme intègre, actif, compétent et totalement impliqué dans la cause du Logiciel Libre. Steve Ballmer (ex-PDG de Microsoft), réputé pour son côté butor et outrancier.
Certains qualifient RMS de « communiste » : pourtant, lors d’un débat avec Steve Ballmer qui va le traiter sans grande diplomatie de « néo-communiste« , il va répondre avec son flegme habituel : « c’est vous qui êtes un communiste, vous avez monopolisé l’informatique avec une seule et même entreprise, la vôtre, comme dans tout bon régime communiste et son unique entreprise d’État ! »
(pan, dans le mille, face à un Steve Ballmer médusé qui ne l’a pas volé !).
Biographie
Richard Matthews Stallman naît à Manhattan le 16 mars 1953. Il touche à un ordinateur pour la première fois durant ses années de collège en 1969. L’été même de l’obtention de son baccalauréat, il est engagé par le centre scientifique d’IBM à New York et s’attaque à l’écriture de son premier programme, un préprocesseur pour le langage de programmation PL/I destiné aux ordinateurs IBM 360.
En 1971, alors étudiant en physique à l’Université Harvard, il devient hacker au département de recherche en intelligence artificielle du Massachusetts Institute of Technology.
Le projet GNU
Au mois de septembre 1983, Richard Stallman annonce le développement d’un système d’exploitation libre qu’il nomme GNU. L’acronyme récursif GNU signifie « GNU is Not Unix » (« GNU n’est pas UNIX »). Le système d’exploitation GNU vise à être un équivalent libre d’Unix. Peu après, il crée la Free Software Foundation (FSF), un organisme sans but lucratif qui permettra l’embauche de programmeurs et la mise sur pied d’une infrastructure légale pour la communauté du logiciel libre. En janvier 1984, il quitte son emploi au MIT pour se consacrer à temps plein au projet de GNU. En 1985, Stallman publie le manifeste GNU, dans lequel il fait connaître les motivations et les objectifs du projet et fait appel à l’appui de la communauté informatique mondiale.
Afin de s’assurer que tous les logiciels libres développés pour le système d’exploitation GNU restent libres, Richard Stallman popularise le concept de copyleft (inventé par Don Hopkins), une astucieuse utilisation du droit d’auteur permettant d’assurer la protection légale des quatre libertés fondamentales des utilisateurs d’ordinateurs telles que définies par la FSF.
En 1989, la première version de la licence publique générale GNU est publiée. Cette licence sera utilisée pour protéger la majeure partie du système GNU qui est alors très avancé, mais encore incomplet. En effet, le système était alors dépourvu de noyau. En 1990, des membres du projet GNU commencèrent un noyau nommé GNU Hurd, mais son développement s’avère très lent.
1991 voit la naissance du noyau Linux, généralement distribué avec les logiciels du projet GNU, d’où l’insistance de Richard Stallman pour que l’ensemble soit appelé GNU/Linux.
Faits
En 1999, Richard Stallman a lancé dans « The Free Universal Encyclopedia and Learning Resource » les idées à la base de l’encyclopédie libre Wikimedia.
Richard Stallman a écrit « la Free Software Song », un hymne des logiciels libres.
Il parle couramment l’anglais et le français, assez couramment l’espagnol et un peu l’indonésien.
Prix et distinctions (qui dit mieux ?) :
Richard Stallman a reçu de nombreux prix et distinctions, parmi lesquels :
1990 : Le MacArthur Fellowship
1991 : Le Grace Murray Hopper Award de l’Association for Computing Machinery «Pour son travail de pionnier dans le développement de EMACS»
1996 : Un premier doctorat honorifique de l’Institut royal des technologies de Suède
1998 : Le Pioneer Award de l’Electronic Frontier Foundation
1999 : Le Yuri Rubinsky Memorial Award
2001 : Un deuxième doctorat honorifique de l’Université de Glasgow
2001 : Le Prix Takeda de techno-entrepreneurship pour le bien-être socio-économique
2002 : Le membership au National Academy of Engineering
2003 : Troisième doctorat honorifique de la Vrije Universiteit Brussel
2004 : Quatrième doctorat honorifique de la Universidad Nacional de Salta.
2004 : Professorat honorifique de la Universidad Nacionál de Ingeniería del Per
Richard Stallman à Wikimedia en 2005, à Francfort
Il est et sera toujours l’homme sur qui on peut compter pour défendre le Libre mais aussi la Liberté !
Richard Stallman a participé à sa propre biographie en répondant aux nombreuses interviews de Sam Williams.
Ce projet biographique version française a été réalisé ensuite à l’initiative de Christophe Masutti de Framasoft, revu et enrichi par Richard STALLMAN, qui
donne un éclairage nouveau sur ce personnage intègre aux « allures de prophète » :
« La révolution des Logiciels Libres » (disponible en librairie – Editions Eyrolles). |